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Plus loin que la Mer de l'Eternité

13 février 2012

Et si tout recommençait...

Ah mes insomnies ! Que ferais-je sans elles ? Je ne serais sans doute plus moi.

Elles me permettent de reprendre ce blog, pour mettre un nouveau message...

Je tiens à signaler que je ne suis donc plus prof. Je travaille désormais en collectivité, que nous avons 7 chats et que nous vivons toujours au même endroit à notre grand désespoir. D'autre part, sauf si le destin veut bien nous sourire un peu, je serai au chômage dans 5 mois maintenant.

Nous voulons en effet voir ailleurs si nous y sommes et si l'herbe est plus verte. Mais nous verrons cela dans un prochain poste probablement.

D'ici là, n'oubliez pas que chaque rêve doit vous porter plus loin que la mer de l'éternité ! 

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5 avril 2009

Musiques et paroles...

   Il est tard... Très tard. Que fais-je ? Rien j'écoute encore de la musique. Je me suis repu de Barbara. Depuis quelques semaines, je la ré-écoute encore et encore. Des tas de paroles résonnent (et raisonnent en moi). Des sentiments si proches de ce que je pense. Elle est d'une délicatesse très actuelle, elle exprime tant de réactions que l'on effleure simplement que des doigts, si ce n'est du cerveau.

   Mais, j'écoute aussi de jeunes artistes. En particulier, Aurélien Merle dont j'ai fait la connaissance par hasard sur internet. Sa reprise du "Bel âge" de Barbara est magnifique. Ceci est son site, très original comme le chanteur. Sinon, en faisant tache d'huile avec Myspace, de la page d'Aurélien, je suis tombé sur celles de Léonore Boulanger et de Jean-Daniel Botta. Ils sont tous les trois en concert le 11 mai au Café Universel à Paris.

   Et de l'universel à l'Eternité, il n'y a qu'un pas. Ainsi pourrais-je aller plus loin que la Mer de l'Eternité !

25 février 2009

Tout change

   Quatre ans et quelques mois...

   Cela fait tout ce temps que je n'ai pas écrit sur ce blog. Qu'importait après tout la vie d'un prof en devenir. Oui, mais... Voilà. La situation a changé. L'administration de l'Education Nationale et son abêtification ont eu raison de moi. Je n'ai pas encore démissionné, mais normalement, ce devrait être fait au mois d'Août. Le temps de faire mon préavis... En vacances... Pour le reste, ils n'ont de toute façon pas besoin de moi car derrière moi, il y a quinze jeunes qui imaginent (ou les IUFM les forcent à imaginer qu'actuellement, le métier de prof est le meilleur au monde).

   Nous faisions partie de l'élite et nous formions pour que chacun trouve sa place. Je vais choquer ; mais, oui, notre but originel était de transmettre des connaissances en discriminant ceux qui le méritent, de ceux qui le méritent moins (qui étaient plus à l'aise à construire, produire des biens matériels, plutôt qu'à réfléchir). J'ai eu comme dernières classes ces derniers mois, des classes de bac pro. Ces derniers, contrairement à ce que l'on pense de ces filières, sont sévèrement sélectionnés, contrairement à certains élèves des filières générales qui se retrouvent là parce que... parce qu'on leur a refusé les classes pro (trop de demandes pour peu d'offres) ou parce qu'on leur a dit que finalement, il y arriverait (sans compter que l'on juge les collèges sur leurs statistiques de passage en seconde). Et avec une seconde générale, que fait-on ? Le bac, pardi ! Le problème, c'est que malgré la baisse de niveau de cet examen (qui est tenu par l'Education Nationale alors qu'il devrait être fait par des profs de fac, puisque c'est le premier examen universitaire), on est obligé de gonfler les notes (étrangement l'an dernier, avec les notes que j'ai mises tout au long des différents jurys des autres années, on n'a pas fait appel à moi pour corriger !) avec en présence, un représentant du rectorat, tant dans les jurys que dans les réunions d'harmonisation... Sans compter des consignes orales (du type, il n'y a que 40% de reçus après la première correction, il en faut au moins 75 à 80, à vous d'en comprendre les conséquences !). Et puis, l'habitude que nous avons de faire zapper les élèves. Il ne faut pas étudier un ou deux livres en un trimestre, c'est trop long ! Ces chérubins s'ennuient... Oui, mais pour véritablement saisir le sens de quelque chose, il faut souvent s'y arrêter plus de cinq minutes et faire agir ses cellules grises (ce qui, il est vrai, coûte une certaine énergie).

   Bref, on forme, effectivement, à l'école, de vrais petits soldats de la consommation qui ne posent aucune question et qui répondent à des besoins (sollicités par la société) totalement inutiles.

   Et oui, je me suis aigri avec le temps. Quoique... J'ai toujours été assez critique avec mes semblables et moi-même. D'ailleurs, les préceptes de Freud se sont confirmés terriblement : les enfants sont des pervers polymorphes, à qui l'on prête, nous adultes, des attitudes et des comportements profondément innocents, voire irréfléchis. On leur vole ainsi une grande partie d'une partie intégrante de leur être, leur perversion profonde, sincère et forte, puisque poussés que nous sommes au culte de l'innocence comme valeur suprême.

   Illusions, illusions...

   Du coup, je suis passé de l'autre côté de la barrière. Neuf ans après, me voilà étudiant de nouveau. Vieux dans ma promo (il est vrai que tant de différences se font jour, le niveau est déjà nettement fléchi par exemple dans la maîtrise de l'énonciation, du niveau de langage ou dans les bases grammaticales et orthographiques de notre langue), il y a une sorte de différence culturelle. Mais, il faut dire aussi que je suis passé dans un monde de droite (celui des juristes et des gestionnaires) venant d'un monde relativement à gauche (du moins dans ses fonctionnements), celui des lettreux. L'atmosphère est tout de même radicalement antithétique.

   La formation est, malgré tout, intéressante. il faut s'accrocher car il faut maîtriser des concepts nouveaux pour moi.

   Il se fait tard et, avant de m'endormir, je vais aller retrouver Jeu de société  de Lodge que je souhaite finir dans les jours qui arrivent. Tiens, une universitaire en lettres qui se retrouvent stagiaire dans une usine de métallurgie dans les années Thatcher... Ca me rappelle vaguement quelqu'un... Les histoires de cul en moins. Enfin pour l'instant ! Et sans doute pour plus loin que la mer de l'éternité...

21 septembre 2005

Une musique, une époque et même des souvenirs

   Mon ordinateur s'est éteint. Enfin, l'écran de mon ordinateur. Six ans de bons et loyaux services : paix à son âme ! Mais me voilà empêché d'écrire et de travailler sans cet outil très utile. Tant pis.

   Je profite de l'absence de Pierre pour lui voler son écran. Je profite de son absence aussi pour me passer de la musique mélancolique. Ma musique. Et justement, dans les morceaux choisis, Unintended de Muse. On aime ou on n'aime pas. C'est un choix. C'est juste que ça me rappelle bien des choses. Pourtant, ce n'est pas une des multiples chansons qu'Alban m'a fait découvrir ou m'a envoyées certains soirs, comme autant de messages troublants. Non, celle-ci je l'ai entendue un soir à la radio (RTL à l'époque et plus spécialement l'émission de Georges Lang que je trouvais formidable et qui a - selon moi - beaucoup perdu depuis que ce fabuleux animateur est venu à Paris pour faire son émission), j'ai écouté les paroles, je ne sais pas pourquoi. Je les ai trouvées formidables car à l'époque elles représentaient un peu ce que je croyais vivre. Illusion de l'amour !

   Depuis, les choses ont changé. Alban s'est effacé un peu dans mon esprit, même si je voudrais savoir ce qu'il devient, ce qu'il fait et comment se passe sa vie, avec ou sans Emilie. Et justement, Emilie ? Que devient-elle ? Aurais-je été aussi draconien si elle n'avait pas été sa copine ? N'aurais-je pas tenté ma chance ? Je ne sais pas. Peut-être me cherchais-je des excuses. Car lorsqu'elle est partie en Grèce, seul dans ma chambre avec lui, nos visages ne se sont-ils pas franchement rapprochés ? Illusion encore peut-être. J'ai rêvé de cet élan, de cet éventuel baiser qui n'eut jamais lieu.

   Dix ans après notre rencontre, je me retrouve encore en seconde. Mériem (une très bonne amie d'Emilie) se retrouve avec moi à l'IUFM d'Orléans. Le monde est petit et nous rapproche de certains évènements en nous en envoyant des sortes d'échos. J'aimerai tant lui parler désormais. Lui dire ce que j'ai ressenti et comprendre que pour lui, tout n'était qu'innocence et qu'il ne voyait sans doute pas à mal. Jusqu'à ce qu'il comprenne... Mais, a-t-il compris ?

   Je demanderai des nouvelles à Mériem tôt ou tard. Je lancerai innocemment : "Et Emilie et Alban, comment vont-ils ?". Je n'en saurai peut-être pas plus sur eux, sur lui.

   Même si après tout, j'ai la sensation que tout cela est à cent milles lieux de moi maintenant, vraiment plus loin que la Mer de l'Eternité.

5 septembre 2005

Rentrer...

   Terminé de rester sans rien faire. Il faut désormais se mettre en activité. Non mais, espèce de flemmard !

   Sans rien faire vraiment ?

eglise_de_ch_cy   Pourtant, j'ai bien reçu mes amis et anciens collègues de boulot, le dimanche 28 Août, parce qu'il fallait fêter le CAPES. Tous ne se sont pas déplacés évidemment. D'Evry jusqu'ici, c'est loin tout de même, une heure et demie de trajet pour faire un long repas. Tous n'étaient pas là. J'ai bien évidemment regretté que Simon ne soit pas là, au moins pour le faire connaître à Pierre ; désormais il travaille dans une boîte privée et ne regarde pas son ancienne adresse souvent. Pour Sophie, j'ai pourtant tenté de la joindre sur son adresse mail personnelle, mais elle ne la regarde pas souvent. Ce ne sera que partie remise, pour l'un comme pour l'autre. Michaël a dû préférer rester coucher en ce dimanche matin avec sa copine, bien qu'officiellement, il a choisi l'excuse de sa longue expédition sur le Mont-Saint-Michel qui l'a épuisé. Quant aux autres, ils sont partis du services et n'ont eu l'information que plus tard ou bien, ils étaient chargés de famille et il leur était difficile de se déplacer un dimanche. Ce que je peux comprendre.

   En revanche, Erik était là... avec sa copine. Personne n'est parfait. Jérémy, toujours aussi positif et sympathique (dans le premier sens du terme), a tout de suite été des nôtres même s'il a réintégré officiellement son service depuis quelques mois. Manue est toujours aussi timide, cela m'a fait plaisir qu'elle vienne car je n'étais pas sûr que cela l'intéresse. Fabrice et sa femme était là aussi, toujours aussi ouvert et taquineur. J'ai un sentiment plus mitigé sur ses enfants qui sont plus chahuteurs et auprès desquels j'ai dû passer pour un tortionnaire ou presque. J'ai préféré lorsque nous sommes allés nous balader sur la Loire avec eux, ils avaient un grand espace pour jouer et courir, voire pour découvrir. Nonobstant, je peux comprendre qu'un repas d'adultes ne soit pas forcément des plus intéressant pour eux. Après tout, ce ne sont que des enfants...

photo_fred   Pierre à la suite d'un mal entendu (c'est le cas de l'écrire) a cru que Frédéric, lui aussi venu avec sa copine, était Erik. Je lui avais beaucoup parlé d'Erik - que j'ai surnommé la Gym queenette, pour des raisons obscures ;op - parce que je le trouvais bien de sa personne. C'est celui que j'ai remarqué en premier dans l'équipe. Bref, Pierre a cru qu'Erik était Frédéric (les deux prénoms se ressemblent effectivement si on ne fait pas attention). Il a donc porté toute son attention sur Frédéric, pour ne pas dire qu'il a craqué sur lui. D'autant qu'il est auvergnat et que Pierre adore l'Auvergne. De plus, on ne peut pas dire que Fred ne soit pas intéressant physiquement parlant. Bien moins qu'Erik ou Simon à mon goût, mais soit ! [Messieurs si vous lisez un jour ces pages, ne vous choquez pas, bien au contraire, je sais que ce que j'avoue ici peut jeter un froid, mais prenez-le avec le sourire ou comme un compliment ; quant à Audrey - la copine d'Erik - n'aie pas peur et sois flattée aussi car tu as eu la chance de décrocher ce charmant jeune homme ; Adeline - la copine de Fred -, je ne suis pas responsable, il faut s'en référer à Pierre ! lolol] Bref, Fred devient le grand fantasme de Pierre, bien qu'il l'ait aujourd'hui oublié (enfin, c'est ce qu'il feint de dire !).

   Le repas a été très distrayant quoi qu'il en soit. Je suis toujours très étonné de voir que ce groupe est très ouvert d'esprit et que - même s'ils parlent souvent boulot, à savoir informatique et sciences dures - leur sujet de conversation est très vaste, qu'ils sont très curieux, comme je pouvais essayer de l'être vis-à-vis de leur boulot. Travailler avec eux pendant quatre mois l'an dernier s'est montré très enrichissant.

   Sans rien faire vraiment ?

   Non, j'ai écrit dans ce journal, ce blog (le mot me dérange, étrangement, car il est insignifiant) mes impressions. J'ai été très étonné de voir les statistiques qui nous sont donnés. Nous parlerons au conditionnel dans la suite de notre passage. Il y aurait, en effet, des gens qui se connectent sur ces quelques pages. Quand je dis des gens, je parle de vrais gens, des gens complétement extérieurs à ma vie, à ce que je suis. Des intrus que je laisse volontairement rentrer. Exactement, comme je le fais parfois lorsque je visite ces journaux pseudo-intimes, un tour et puis s'en va. J'oublie presque aussitôt ce que j'ai lu Peut-être font-ils pareil ? Sauf pour ceux de certains amis, comme celui de Serge qui est à la concurrence (skyblog) : http://sergiot.skyblog.com/. Il y a des gens qu'on côtoie régulièrement sans qu'ils ne le sachent. C'est d'ailleurs là qu'on suit sa relation avec son ex-petit copain. Ex-petit copain avec qui je suis plus ou moins en contact sur un site. A la différence près que nous n'avons pas encore eu de contacts réels avec lui alors qu'avec Serge, oui (Pierre encore plus que moi, par ailleurs).

   En revenant à vous, qui ne faites que passer, laissez un message pour donner vos impressions puisque cette suite de messages peut-être aussi en intéraction avec vous. Et puis, cela me permettra sans doute de mieux vous connaître.

   J'ai laissé glisser, sciemment, un indice sur notre lieu de vie. J'avais été flou jusque-là. Vous pouvez désormais savoir précisément la ville dans laquelle nous habitons. Vous en savez un peu plus sur moi. J'espère en savoir un peu plus sur vous. Et puis, le message précédent, sur le voisinage, tient toujours.

   Sans rien faire vraiment ?

   Non, pas vraiment, car c'est dur parfois d'aller plus loin que la Mer de l'Eternité !

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25 août 2005

A propos du voisinage : appel à témoin ;op

   Finalement, il y aura deux messages postés aujourd'hui. En effet, après avoir publié les photographies qui accompagnaient mon précédent messages, je me suis dit que quelqu'un pouvait peut-être reconnaître ces maisons qui font face à mon bureau. Depuis le mois de mai et pendant une grande partie de l'été, un homme y a travaillé les fins de semaine et les début de soirée. Je l'ai - je dois bien l'avouer - beaucoup observé, au grand désespoir de mon copain. Je l'ai vu torse nu maintes fois. Il doit avoir une petite trentaine d'année. Il était accompagné au début, lorsque qu'il refaisait sa toiture, par un jeune homme avec les cheveux assez longs, que j'ai pu voir se changer et donc se mettre en caleçon. Ils ont tout fait pour me détourner pour mes affreuses révisions, en y parvenant parfois !

pict0428

   En fait, je lance un appel à témoin, comme une bouteille à la mer si ce charmant voisin veut bien me contacter. Je n'espère pas trop, d'autant plus que j'ai cru comprendre qu'il y avait une madame ma voisine. Dommage ! Mais on ne sait jamais. Pour l'attirer, je pourrais même lui dire que je possède sur presque un an maintenant un ensemble de photographies de son habitation. Il me semble pourtant que ces gens ont dû emménager récemment, ce qui expliquerait ces travaux. Mais qu'il vienne donc voir mes estampes japonaises... Pardon, mes photographies. Avec d'autres, je pourrais lui montrer que je lui portais effectivement une certaine attention en sauvegardant la beauté masculine plus loin que la Mer de l'Eternité.

25 août 2005

Par une soirée finissant...

photo_maisons_en_face_dans_le_soleil_de_fin_ao_t1   De retour d'un voyage de quelques jours, je regarde autour de chez moi et tout tombe comme une évidence : septembre approche. Il n'est pas menaçant, puisqu'il ne fait qu'apporter avec lui cette lumière si particulière, oblique et dorée. Les vacances se terminent. Nous allons rentrer.

   Il y a le retour des souvenirs alors que dehors j'entends les derniers enfants jouer. Le souvenir de la rentrée lorsque j'étais l'élève, est obsédant. Je ne suis plus l'élève et m'apprête tout de même à rentrer au lycée dans une semaine tout juste. Plus qu'une semaine de vacances.

   J'ai perdu mon sens de l'organisation, avec le temps. Je ne prépare plus ce moment d'angoisse. Elle est pourtant toujours là, elle, tapie au fond de moi. M'asseoir au bureau et non plus en fond de classe. Car, certes, les professeurs ont hanté aussi les fonds de classe. Depuis quand ai-je quitté le lycée ? Six ans... Mais j'y suis rentré il y a dix ans tout juste, dans des circonstances beaucoup plus catastrophiques. Dix ans déjà que mon père est mort.

   Lui, mort ; quant à moi, ma vie commence. Vie et carrière professionnelle. Il est à noter aussi que quelque chose s'est brisé (peut-être l'effet du caractère de la région Centre) avec les personnes avec qui j'ai passé le CAPES. Incompréhension et jalousie sans doute. Mais est-ce de ma faute si j'ai eu des contacts en dehors de l'Education Nationale ? Non, c'est le genre de choses que je cherchais bien avant. Bref, peu importe, il va falloir adopter une certaine neutralité et ne vraiment plus s'occuper que de ce que je fais.rayon_mordor__dans_la_chambre1

   La soirée se termine, le soleil se couche. Je vais rentrer dans mon bain. Et peut-être, plus loin que la Mer de l'Eternité...

2 août 2005

Où tout commence...

pict0322   Car il faut bien que tout commence. Mais ceci est loin des scènes d'exposition de théâtre si simples, si codées.

   Pour en dire un peu, je ne peux que me situer - ne serait-ce qu'un peu - dans une vaste région, la seule région française s'il ne devait y en avoir qu'une : la région Centre. Je n'y suis pas depuis longtemps, juste un peu moins d'un an maintenant. Je m'y sens mieux qu'en région parisienne où je suis né.

   Ici, j'habite avec mon copain. Cela fait trois ans que nous sommes ensemble ; enfin, presque trois ans et trois mois. J'apprends donc la vie à deux, apprentissage très difficile à notre goût. Concessions partielles à la liberté. Mais pas que du négatif.

   Je ne le suis pas encore, néanmoins, je vais bientôt faire ma rentrée en même temps que les collégiens et les lycéens, que j'ai quittés depuis sept ans maintenant, pour me faire professeur. Mon premier vrai boulot, loin de tous ces remplacements et ces boulots saisonniers que j'ai faits jusque-là. Cela fait sept ans aussi que je bosse, parce que les études, c'est bien mais il faut se les payer, seul, avec le soutien de ma famille. De ma mère, en réalité. Puis, de mon copain. Mais cette année, cela a payé. Je suis prof. C'est la nouveauté de ce mois écoulé.

   Pourquoi commencer à m'exposer ainsi ? Comme tout le monde, c'est l'ère de l'exposition. Personne ne viendra, qu'importe, j'aurais exporter ma conscience, je la conserve de sorte qu'elle puisse prendre une quelconque valeur. Mais elle n'en a qu'à mes yeux.

   J'ai l'habitude d'écrire. J'ai quelques romans qui dorment dans mes cartons, des centaines de feuilles réunies, qui dormiront sans doute à jamais ou seront perdues dans un prochain déménagement.

   Une page se tourne et je corne une nouvelle page, vouée elle aussi à disparaître pour ne pas vivre la postérité. Pour aller plus loin que la Mer de l'Eternité.

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